Sologn'Pony 2019 : Crazy Horse Flayelles survole les 7 ans
Acte majeur de l’événement à Lamotte-Beuvron, la Finale nationales des poneys de 7 ans avait cette année une nouvelle particularité, une épreuve en nocturne testant les nerfs d’acier des athlètes. Sur les cinquante-neuf couples au départ, un seul et unique a réussi l’exploit de signer trois parcours parfaits : il s’est agi de Crazy Horse Flayelles et Clément Bohren.
Trois manches haletantes ont été suivies par un public passionné à l’occasion de ce championnat de France des poneys de 7 ans. L’épreuve nocturne, deuxième manche de la compétition, a été le théâtre de nombreux rebondissements, ayant mis en difficulté quelques couples et mis en avant le mental de guerrier de certains poneys.
Seul à trouver la clé des trois parcours, CRAZY HORSE FLAYELLES a été couronné aux commandes de Clément Bohren.
CRAZY HORSE FLAYELLES & Clément Bohren
© Agence Ecary. Utilisation réservée à la Société Hippique Française.
Habituellement monté par Marie Destailleurs, fille de la naisseuse et propriétaire, Ghislaine Destailleurs, le mâle gris a montré beaucoup de sang-froid, de sérieux et de respect sur la piste. « Je connaissais déjà Crazy Horse car je l’avais vu auparavant avec sa cavalière, mais je voulais réellement l’essayer avant de donner mon accord pour l’emmener à la Finale. Dès les premiers sauts j’ai été complètement conquis et ai cru en sa capacité à concourir dans ce championnat. J’étais en revanche incapable de dire qu’il aurait réalisé une telle performance ! Son mental est sa qualité première, il est très froid et imperturbable. Il n’a par exemple par été ému par la deuxième manche en nocturne alors que nous avions fait le choix de ne pas le faire partir dans la warm-up en nocturne le mercredi soir. Ensuite, ce qui fait de lui un tel poney est son respect de la barre. Selon moi il n’était pas le poney avec le plus de moyens et d’envergure de ce championnat mais il gagne grâce à son envie permanente de bien faire. À Lamotte-Beuvron je craignais un peu son endurance sur la longueur mais il a su répondre présent lors des trois parcours. Il a donné le meilleur de lui-même ! », explique Clément Bohren, cavalier du champion de France pour l’occasion.
Revivez en images la performance du champion :
CADIX DE VERDUIZANT, CHAMPIONNE DU BARRAGE
Il a ensuite fallu que se coure un barrage afin de départager les six couples alors ex-aequo à 4 points après les trois manches du championnat. Finalement, seuls trois duos ont réussi à réitérer un parcours parfait lors de cette épreuve mais, au jeu de la vitesse, les meilleurs ont été CADIX DE VERDUIZANT et Salomé Court qui se sont ainsi vues remettre la médaille d’argent.
CADIX DE VERDUIZANT & Salomé Court
© Agence Ecary. Utilisation réservée à la Société Hippique Française.
Si la tonique grise a fait preuve de talent à Lamotte-Beuvron après des saisons sur le Cycle Classique plutôt réussies sous la selle de Quentin Cros à 5 et 6 ans puis avec Salomé Court cette année, elle ne semblait pourtant pas promise au grand sport. « Cadix a toujours été très gentille, très appliquée mais n’était à l’époque pas impressionnante dans sa manière de sauter. Plus que sauter d’ailleurs, elle pliait les pattes pour éviter les barres ! Jamais je n’aurais alors imaginé qu’elle réaliserait une telle performance dans sa carrière mais elle a énormément évolué depuis », commente, amusé, Pierre-Adrien Leportois, le naisseur.
N’étant peut-être pas éblouissante dès le départ, la vice-championne de France porte en elle la génétique de ses parents, champions eux-mêmes ou issus de familles de champions. « Le croisement à l’origine de Cadix était un croisement de cœur mais aussi sagement réfléchi pour le sport. Sa mère, Souricette d’Audes, par Quiz Game du Logis, est la mère de Joujou d’Audes, un poney avec lequel j’ai évolué jusqu’en Grands Prix pendant plusieurs années et qui a ensuite emmené de nombreux cavaliers à ce niveau. Ainsi, lorsque nous avons démarré l’élevage, j’ai immédiatement contacté René Cassier, l’éleveur de Joujou et nous avons acheté Souricette. Celle-ci étant C nous avons souhaité amener de la taille et voulions donc choisir un étalon cheval. Néanmoins, afin de minimiser les risques d’obtenir un poney hors taille nous avons choisi le plus petit étalon cheval disponible et il s’agissait alors de Tinka’s Boy. Nous avons son propre frère à l’élevage, Vinka’s Boy Verduizant, qui a désormais 10 ans et est passé à côté de sa carrière en raison de malchance à répétition ayant entraîné des problèmes de santé. Je pense qu’il était meilleur que Cadix pourtant… Il est approuvé étalon et nous allons donc lui faire faire la monte. Cadix a également eu un poulain à 4 ans par Meeping Cha de Florys, Flash de Verduizant, qui a 4 ans et semble très bien sauter. », explique Pierre-Adrien Leportois sur la talentueuse désormais propriété d’Élodie Durançon.
CASSANDRE MENILJEAN, LE TALENT EN HERITAGE
La médaille de bronze est revenue à CASSANDRE MENILJEAN et Valérie Rohmer qui ont dû s’avouer vaincues pour une petite seconde de retard sur la ligne d’arrivée du barrage. Dotée d’un galop plein de frappe et d’un coup de saut remarquable, Cassandre est issue d’une lignée performante qui semble se perpétuer. « Cassandre est une fille d’Ulottes Méniljean, elle-même par Linaro, et mère également de Divine Méniljean, 3ème de la Finale des 6 ans D cette année. Nous avons choisi son père, le Poney Français de Selle, Tricky Choice du Péna car nous avions vendu à l’époque à l’élevage du Péna une certaine Trinity d’Écrepin qui est également une fille directe de la réputée Vicky, que j’ai coachée jusqu’en Grand Prix, par Kannan. Nous sommes donc toujours dans notre souche de base et comme nous voulions travailler avec le Péna nous avons tenté Tricky Choice, qui nous plaisait de par le côté Quick Star qui est son père », explique Adrien Gruson, qui dirige le haras de Ménil Jean avec son fils Alexandre.
CASSANDRE MENILJEAN & Valérie Rohmer
© Agence Ecary. Utilisation réservée à la Société Hippique Française.
Dès le départ Cassandre a séduit avec son beau modèle notamment. « Nous l’avons toujours aimée et elle nous a toujours laissés penser qu’elle serait une bonne ponette avec du cadre et une bonne frappe. Cela se voyait déjà alors qu’elle était pouliche. Nous l’avons laissée tranquille à 4 ans et avons commencé à la mettre sur les barres à 5 ans seulement. L’impression a tout de suite été très bonne et c’est d’ailleurs cela qui a poussé Valérie Rohmer, cavalière de Cassandre, à se lancer dans l’aventure poneys avec nous ! Cassandre a toujours été bonne ouvrière et veut très bien faire ce qui peut créer un peu de stress chez elle sans que cela ne se voie réellement. Elle est toutefois un peu sensible et a par exemple fauté à une reprise lors de l’épreuve nocturne sur le dernier obstacle situé en face du public, donnant l’impression de sauter dedans. Elle n’a, à cause du stress, pas terminé son saut », commente l’éleveur.
Pour ce qui est de la suite, Cassandre, accompagnée de sa collègue d’écurie, Chipie Méniljean également au départ des 7 ans mais avec moins de réussite, rejoindra le piquet de la petite-fille d’Adrien Gruson afin d’évoluer sur le circuit poney et aller le plus loin possible.
L'ensemble des résultats du Sologn'Pony 2019 est à retrouver sur la page suivante :